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« We Could be Heroes » par Raphaël Barontini

Barontini
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 L’exposition carte blanche par l’artiste Raphaël Barontini au Panthéon

Pour cette fin d’année l’artiste Raphaël Barontini investit le Panthéon avec des œuvres évoquant l’histoire et la mémoire des combats contre l’esclavage

Dans le lieu de la mémoire républicaine, qui honore plusieurs personnalités ayant œuvré en faveur de l’abolition de l’esclavage, comme Condorcet, l’abbé Grégoire, Toussaint Louverture, Louis Delgrès ou Victor Schœlcher, Raphaël Barontini met en scène des figures héroïques de cette lutte contre l’esclavage, connues ou méconnues, ayant contribué à jouer un rôle marquant dans son abolition, et qui forment son « panthéon imaginaire ».

Une installation monumentale

L’exposition prend la forme d’une installation monumentale, composée de drapeaux, de bannières et d’œuvres textiles. Dans le contexte du Panthéon et de ses décors, Raphaël Barontini créé une fresque à la fois historique et sensible, évoquant d’une part la traite transatlantique et, d’autre part, les actrices et acteurs des combats pour la liberté.

La première partie de l’installation textile et picturale est constituée d’une haie d’honneur qui accueille le visiteur. Des bannières et drapeaux de grand format déployés de chaque côté de la nef présentent les portraits stylisés de figures historiques du combat pour l’émancipation et l’abolition de l’esclavage : Anchaing & Héva (La Réunion), Sanité Bélair (Haïti), Louis Delgrès (Martinique et Guadeloupe), Dutty Boukman (Haïti), etc.

La partie centrale de l’installation est présentée dans les transepts nord et sud du monument. En dialogue avec les grandes peintures historiques du Panthéon évoquant certains épisodes de l’histoire de France – Jules-Eugène Lenepveu, Alexandre Cabanel ou encore Pierre Puvis de Chavannes –, les textiles de Raphaël Barontini revêtent une dimension narrative, de la période sombre de la traite et de l’esclavage jusqu’aux puissantes batailles pour son abolition.

Les œuvres de Raphaël Barontini conçues pour le Panthéon relèvent, dans le prolongement de ses précédents travaux, mais à une échelle inédite, d’un subtil art du collage et du montage : superposant les techniques et les couleurs, l’artiste assemble des fragments de paysages, de corps, de parures et de motifs puisés dans des langages visuels de différentes périodes, cultures et géographies.  Alliant des questionnements artistiques, historiques et sociétaux, elles sont autant d’occasions de « créoliser les imaginaires » (Raphaël Barontini).

A PROPOS DE L’ARTISTE

Raphaël Barontini (né en 1984 à Saint-Denis, France, vit et travaille à Saint-Denis) trouve son inspiration dans l’hommage rendu aux figures des mouvements historiques de libération. Mêlant photographie, sérigraphie, peinture et impression numérique, Raphaël Barontini déploie une peinture en mouvement qui pose un nouveau regard sur l’histoire tout en questionnant le statut même de la peinture dans le musée et l’espace public.

Pour Barontini, la remise en question des canons de l’histoire autour des cultures et des territoires qui ont connu l’esclavage ou la colonisation reste une priorité. Son travail établit une « contre-histoire » à travers la représentation de héros et héroïnes, réels ou imaginaires.

Le travail de Raphaël Barontini a été exposé dans des institutions du monde entier, notamment au MAC VAL (Vitry-sur-Seine, France), au MO.CO (Montpellier, France), au Museum of African Diaspora (San Francisco, États-Unis), au New Art Exchange Museum (Nottingham, Royaume-Uni) et au Museum of Arts and Design (New York, États-Unis). Il a également participé aux biennales internationales de Bamako (Mali), Casablanca (Maroc), Lima (Pérou) et Thessalonique (Grèce). Il sera prochainement artiste en résidence à la Villa Albertine, à la Nouvelle-Orléans.


INFOS:

Horaires: 10h – 18h

Lieu: PLACE DU PANTHÉON – 75005 PARIS

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