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Parler de la gastronomie brésilienne sans évoquer la feijoada est un crime ! Son nom vient des feijos, ces haricots noirs mijotés avec des morceaux de porc et servis avec de la farofa (manioc frit) et du riz blanc (arroz branco). Une légende très connue attribue la feijoada aux esclave africains n’ayant que des aliments jugés non nobles. On peut faire le lien avec des plats africains comme le waakye qui contient des aliments (ragoût de haricots et riz) et un mode de cuisson similaires (lent et mijoté).
Remarque
La feijoada diffère selon les régions : par exemple, à Bahia, on ajoute aux haricots des légumes (choux, pommes de terre, carottes, potiron..).
Un autre incontournable de la gastronomie brésilienne : la farofa. Le nom viendrait du mot falofa d’origine kimbundue (langue bantoue). Ce plat serait apparu dès l’époque coloniale : il se base sur de la farine de manioc (farinha de mandioca), tout comme le gari ouest africain ! Tout comme ce dernier, la farofa est un met d’accompagnement consommé avec des haricots, de la viande…
Le saviez-vous ?
Le kimbundu a laissé de nombreuses traces dans la langue portugaise ! Par exemple, le nom de la célèbre danse samba viendrait aussi du kimbundu : le mot semba qui signifie “invocation” ou “prière”.
« C’est une offrande faite pour Iansa en territoire du Candomblé. L’hostie est pour l’Eglise catholique ce que l’acarajé et l’abará sont pour les religions d’origine africaine. Elles ont toutes la même importance. »
Connu sous les noms de koose au Ghana ou d’akra aux Antilles, l’acarajé est l’emblème de Bahia, région du nord-est du Brésil qui concentre le plus d’afro descendants au monde ! L’origine de ce beignet est yoruba : le nom est lui-même tiré des mots àkàrà (boule de feu)et je (manger). Lié à Iansa (orisha associée au vent, aux tempêtes et à la temporalité), ce plat a une forte symbolique spirituelle dans le candomblé : seules ces femmes bahianaises initiées, toutes de blanc vêtues, maitrisent cette recette conservée depuis plus de 200 ans.
Pour en savoir plus sur le candomblé cliquez ICI et les orishas, cliquez ICI.
Conseil pour les voyageurs
Si vous allez à Bahia et que la vendeuse vous demande si vous souhaitez votre acarajé “quente” (chaud) ou ‘frio” (froid), il ne s’agit pas de la température mais de la présence (ou non) de piment !
Le mogonfo est une spécialité portoricaine et dominicaine. Il est composé d’une pâte de bananes plantains vertes et frites écrasée avec de l’ail et de la graisse de porc (chicharron). La similitude avec le célèbre foutou né en Côte d’Ivoire et aujourd’hui consommé dans toute l’Afrique de l’ouest est évidente.
Le saviez-vous ?
L’héritage du foutou se retrouve également en Colombie où il est appelé Cayeye et à Cuba (Fufu de platano).
Le tacu tacu est, comme la feijoada, un plat dit de récupération. Les africains faits esclaves travaillant dans les haciendas se sont basés sur leur héritage culinaire ancestral pour recomposer avec les aliments à disposition (riz, haricots, oeufs…) des plats originaires d’Afrique : le atassi béninois, le ayimolou togolais ou encore le waakye ghanéen.
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