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La cuisine afro-latina : un héritage à découvrir !

@artshineeventos
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La cuisine a toujours été le reflet d’un peuple et de son histoire : chaque mélange est le fruit de rencontres. La cuisine afro-latine regorge de saveurs venant d’Afrique. Bon nombre de ces plats sont aujourd’hui devenus emblématiques.
Découvrons ensemble cet héritage culinaire ! 

Feijoada

(cuisine brésilienne)
Feijoada

Parler de la gastronomie brésilienne sans évoquer la feijoada est un crime ! Son nom vient des feijos, ces haricots noirs mijotés avec des morceaux de porc et servis avec de la farofa (manioc frit) et du riz blanc (arroz branco). Une légende très connue attribue la feijoada aux esclave africains n’ayant que des aliments jugés non nobles. On peut faire le lien avec des plats africains comme le waakye qui contient des aliments (ragoût de haricots et riz) et un mode de cuisson similaires (lent et mijoté).

Remarque
La feijoada diffère selon les régions : par exemple, à Bahia, on ajoute aux haricots des légumes (choux, pommes de terre, carottes, potiron..).

Farofa

(cuisine brésilienne)
Farofa cuisine afro-latine

Un autre incontournable de la gastronomie brésilienne : la farofa. Le nom viendrait du mot falofa d’origine kimbundue (langue bantoue). Ce plat serait apparu dès l’époque coloniale : il se base sur de la farine de manioc (farinha de mandioca), tout comme le gari ouest africain ! Tout comme ce dernier, la farofa est un met d’accompagnement consommé avec des haricots, de la viande

Le saviez-vous ?
Le kimbundu a laissé de nombreuses traces dans la langue portugaise ! Par exemple, le nom de la célèbre danse samba viendrait aussi du kimbundu : le mot semba qui signifie “invocation” ou “prière”.

Acarajé 

(cuisine brésilienne)
Cuisine afro-latine
É uma oferenda feita para Iansã, no terreiro de candomblé. A hóstia está para a igreja católica assim como o acarajé e o abará estão para as religiões de matriz africana. Todos têm a mesma importância.
Présidente ABAM
Rita Maria Ventura dos Santos
présidente de l’ABAM (Associação Nacional das Baianas de Acarajé)

« C’est une offrande faite pour Iansa en territoire du Candomblé. L’hostie est pour l’Eglise catholique ce que l’acarajé et l’abará sont pour les religions d’origine africaine. Elles ont toutes la même importance. »

Connu sous les noms de koose au Ghana ou d’akra aux Antilles, l’acarajé est l’emblème de Bahia, région du nord-est du Brésil qui concentre le plus d’afro descendants au monde ! L’origine de ce beignet est yoruba : le nom est lui-même tiré des mots àkàrà (boule de feu)et je (manger). Lié à Iansa (orisha associée au vent, aux tempêtes et à la temporalité), ce plat a une forte symbolique spirituelle dans le candomblé : seules ces femmes bahianaises initiées, toutes de blanc vêtues, maitrisent cette recette conservée depuis plus de 200 ans.

Pour en savoir plus sur le candomblé cliquez ICI et les orishas, cliquez ICI.

Conseil pour les voyageurs
Si vous allez à Bahia et que la vendeuse vous demande si vous souhaitez votre acarajé “quente” (chaud) ou ‘frio” (froid), il ne s’agit pas de la température mais de la présence (ou non) de piment !

Mofongo

(cuisine portoricaine et dominicaine)
Cuisine afro-latine

Le mogonfo est une spécialité portoricaine et dominicaine. Il est composé d’une pâte de bananes plantains vertes et frites écrasée avec de l’ail et de la graisse de porc (chicharron). La similitude avec le célèbre foutou né en Côte d’Ivoire et aujourd’hui consommé dans toute l’Afrique de l’ouest est évidente.

Le saviez-vous ?
L’héritage du foutou se retrouve également en Colombie où il est appelé Cayeye et à Cuba (Fufu de platano).

Tacu Tacu

(cuisine péruvienne)
Photo cuisine afro-latine

Le tacu tacu est, comme la feijoada, un plat dit de récupération. Les africains faits esclaves travaillant dans les haciendas se sont basés sur leur héritage culinaire ancestral pour recomposer avec les aliments à disposition (riz, haricots, oeufs…) des plats originaires d’Afrique : le atassi béninois, le ayimolou togolais ou encore le waakye ghanéen.

Ces plats sont le fruit de l’ingéniosité des africains faits esclaves cherchant à retrouver une part de leur héritage avec les ingrédients disponibles.

Ils font aujourd’hui des symboles gastronomiques dans leur pays : un patrimoine à partager et à savourer !

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