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Comme nous l’avons vu dans notre article sur les Orisha, le peuple yoruba a un héritage spirituel très riche résistant particulièrement bien aux épreuves du temps et des oppressions : lorsque les Yoruba (devenus esclaves) arrivent sur le sol américain, ils parviennent à conserver durant des siècles leur manière de voir le Monde et à rendre un culte aux orishas.
Parmi ces cultes, deux sont encore particulièrement vivaces aujourd’hui : la santeria et le candomblé.
La santeria et le candomblé sont apparus dès l’arrivée d’esclaves africains en Amérique (16ème siècle). Leurs adeptes ont dû lutter pour leur survie pendant des siècles face aux autorités politiques (colons) et religieuses (Eglise catholique). Ces religions ont perduré grâce au syncrétisme (mélange d’influences) : en effet, les orishas ont été associés à des saints catholiques. Cette fusion toujours très visible aujourd’hui : c’est de ce processus que la santeria (saint) tire son nom. Néanmoins, on assiste depuis la fin du 20ème siècle à une réafricanisation de la santeria et du candomblé de São Paulo, permettant des échanges religieux et universitaires très riches entre le peuple yoruba et sa diaspora.
Si la santeria doit son nom à son affiliation avec le catholicisme, le nom candomblé signifierait “dança com abataques”, les abataques étant des tambours africains similaires aux congas cubains. Cela n’est pas étonnant quand on sait que le culte aux orishas, qu’il soit réalisé en Afrique ou en Amérique passe par des cérémonies mêlant danses, incantations et offrandes (minerais, végétaux, parfois animaux).
Si le candomblé et la santeria ont de nombreux points communs du fait de leur origine commune, il existe néanmoins de nombreuses divergences. D’une part, la zone géographique diffère : le candomblé est brésilien tandis que la santeria est cubaine. Par conséquent leur histoire (donc leur structuration) diffère (variations de langage, hiérarchies…). D’autre part, le nombre d’adeptes varie : on considère que le candomblé est une des religions afrodescendantes avec le plus d’adeptes au monde (plus de 3 millions) contre 800 000 de cubains initiés pour la santeria.
De nos jours, les orishas ne se limitent plus au domaine spirituel ni au continent africain. Les artistes afro-américains, afro-latins et afro-caribéens se réapproprient cet héritage dans une démarche de reconstruction identitaire.
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