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« A tous les musiciens, à l’Académie, avec tout le respect que je vous dois, le reggaeton fait partie de notre culture latine. Et cela représente autant que n’importe quel autre genre au niveau mondial. »
Bad Bunny
Saviez-vous que le reggaeton est une grande recette de cuisine incorporant de nombreux genres d’origine afro ? En effet, on considère que le reggae espagnol, créé à Panama dans les années 80 par des ouvriers afro-caribéens est l’ancêtre du reggaeton.
Il a ensuite été ajouté dans les années à Porto Rico de nouveaux genres afro-américains tels que le hip-hop et le rap. Des caractéristiques musicales apparaissent : une polyrithmie (utilisation simultanée de plusieurs rythmes) très riche, une structure répétitive et percussive incitant à la danse (inspirée du dance-hall jamaïcain) et des paroles explicites (inspirées du rap).
Dès son apparition, le reggaeton a été l’objet de critiques par les autorités jugeant que les clips et paroles seraient susceptibles d’avoir une mauvaise influence sur les jeunes. Aujourd’hui, sa popularité est indéniable et traverse toutes les frontières. Pour preuve : le 15 septembre est la journée mondiale du reggaeton.
Le funk brasileiro (aussi appelé funk carioca) est de plus en plus populaire sur les réseaux. Comme son nom l’indique, il dérive du funk, fusion de divers genres musicaux afro-américains (jazz, soul, R&B).
Lorsque le funk arrive au Brésil dans les années 60, il est dans un premier temps écouté par la haute sphère de Rio et ne subit aucune modification.
Ce n’est que 20 ans plus tard, lorsqu’il apparait dans les favelas que le funk adopte des caractéristiques brésiliennes : des paroles en portugais et des beats syncopés avec des boucles percussives rapides qui s’inspirent des tambours africains. De plus, les pas de danse du funk brasileiro comme le quadradinho mobilisent beaucoup le bassin et les hanches : l’influence des danses africaines est évidente.
Terminons notre voyage auditif avec le merengue. Mais si, vous connaissez ! Si antes te hubiera conocido ?
Le merengue existe depuis le 19ème siècle en République dominicaine : il se caractérise par un rythme très entrainant en deux temps, des mélodies suaves et des pas de danse enjoués.
De très nombreux instruments sont d’origine africaine : la tambora (tambour auparavant lié aux musiques de transe), le güiro (idiophone probablement d’origine congolaise), la marimba (xylophone d’origine bantoue).
Né en milieu rural (région de Cibao), le merengue cherche à transmettre de la joie et de l’union lors des fêtes : cet usage de la musique, basé sur l’esprit de communauté et l’énergie dansante est également similaire aux traditions africaines. Le merengue est encore aujourd’hui un des genres les plus appréciés en Amérique latine : il est depuis 2016 inscrit au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO.
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